Victor HUGO « L’exilé satisfait »
L’exilé satisfait Solitude ! silence ! oh ! le désert me tente. L’âme s’apaise là, sévèrement contente ; Là d’on ne sait quelle ombre on se sent l’éclaireur. Je vais dans les forêts chercher la vague horreur ; La sauvage épaisseur des branches me procure Une sorte de joie et d’épouvante obscure ; Et j’y trouve un oubli presque égal au tombeau. Mais je ne m’éteins pas ; on peut rester flambeau Dans l’ombre, et, sous le ciel, sous la crypte sacrée, Seul, frissonner au vent profond de l’empyrée. Rien n’est diminué dans l’homme pour avoir Jeté la sonde au … Читать далее →