Guillaume APOLLINAIRE « Aurore d’hiver »
Aurore d’hiver L’Aurore adolescente Qui songe au soleil d’or, — Un soleil d’hiver sans flammes éclatantes Enchanté par les fées qui jouent sous les cieux morts, — L’Aurore adolescente Monte peu à peu Si doucement qu’on peut Voir grelottante Rosir l’aurore pénétrée De la fraîcheur de la dernière vêprée. Et le soleil terne, enchanté, Se montre enfm, sans vie, Sans clarté, Car les fées d’hiver les lui ont ravies, Et l’aurore joyeuse Heureuse, Meurt Tout en pleurs Dans le ciel étonné Quasi honteuse D’être mère d’un soleil mort-né. Guillaume APOLLINAIRE (1880–1918) Зимняя заря Заря-юница, О солнце грезящая, лишь о нем одном, — … Читать далее →