Maurice ROLLINAT « L’ami »
L’ami Il etait brun, tres pale, et toujours en grand deuil ; Ses paroles claquaient avec un bruit de flammes, Et de courtes lueurs plus froides que des lames Illuminaient parfois la brume de son oeil. Un meme gout pour l’art et pour les sombres drames, Le meme age, la meme angoisse du cercueil, Un egal infini de tristesse et d’orgueil Eurent vite enchaine nos esprits et nos ames. A la longue, pourtant, cet etre souple et noir M’inquieta sans treve et tellement, qu’un soir, Je me dis en moi-meme : « Oh ! si c’etait le diable ! » … Читать далее →