Victor HUGO « Jeanne endormie (II) »
Jeanne endormie Elle dort ; ses beaux yeux se rouvriront demain ; Et mon doigt qu’elle tient dans l’ombre emplit sa main ; Moi, je lis, ayant soin que rien ne la réveille, Des journaux pieux ; tous m’insultent ; l’un conseille De mettre à Charenton quiconque lit mes vers ; L’autre voue au bûcher mes ouvrages pervers ; L’autre, dont une larme humecte les paupières, Invite les passants à me jeter des pierres ; Mes écrits sont un tas lugubre et vénéneux Où tous les noirs dragons du mal tordent leurs nœuds ; L’autre croit à l’enfer et m’en … Читать далее →







